QUELQUES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA FILIERE URANIUM NATUREL- GRAPHITE – GAZ ETAT ACTUEL ET TENDANCE DES COUTS EN FRANCE

摘要

Dans une première partie, on situe l'intérêt économique de l'utilisation de l'uranium naturel comme combustible. Cet intérêt réside à la fois dans le nombre limité et la simplicité relative des opérations de mise en forme des éléments combustibles, dans le faible coût du produit fini par kwh et dans les immobilisations modestes en capital qu'implique ce cycle par rapport au cycle de l'uranium enrichi. Tous ces éléments permettent de réduire le caractère aléatoire des évaluations des coûts, particulièrement marqué dans le cas de l'uranium enrichi, en raison de la complexité de son cycle et des incertitudes concernant le prix du plutonium.nEnfin, la diversité des sources d'approvisionnement en concentré d'Uranium naturel opposée au quasi monopole actuel de la séparation isotopique, et le faible coût du stockage de ce concentré, offrent des garanties en matière de sécurité d'approvisionnement et d'indépendance économique et politique appréciables par rapport à l'Uranium enrichi.nEn ce qui concerne l'ensemble des capitaux immobilisés, on montre que si le coût des centrales au graphite-gaz est plus élevé que celui des centrales eau légère pour certaines gammes de puissance, ce résultat est fortement nuancé dès que l'on fait intervenir dans un souci d'indépendance nationale le coût de l'équipement de production des combustibles de l'une et l'autre filière. Enfin, le coût marginal de la puissance du réacteur au graphite est faible, ses limitations technologiques ont considérablement reculé (grâce en particulier à l'utilisation du béton précontraint). On sait que la tendance actuelle est à l'accroissement de la puissance unitaire des centrales, aussi la rentabilité des réacteurs au graphite U naturel par rapport aux autres types de réacteurs sera-t-elle de plus en plus marquée.nDans une deuxième partie on veut présenter une image réaliste à court et moyen terme des coûts du combustible, des charges d'exploitation et des coûts d'investissement des centrales à uranium naturel - gaz et graphite françaises. On donne enfin les objectifs économiques que la filière peut atteindre dans un avenir très rapproché. On montre ainsi que la réduction notable du coût d'investissement peut être acquise sans faire appel à l'enrichissement du combustible et que cette évolution de la filière s'accompagne par ailleurs d'un accroissement des conditions de sécurité dans l'exploitation du réacteur.nAu cours de l'exposé, sont évoqués les aspects économiques des principaux problèmes techniques attachés à cette évolution;machines de chargement et déchargement, soufflantes, etc. . .