La prise en charge de la douleur est une des préoccupations majeures des anesthésiologistes. De nombreuses études cliniques se sont depuis longtemps concentrées sur la recherche de nouveaux antalgiques, sur leurs modalités optimales d'administration et sur le développement de stratégies incluant plusieurs molécules différentes pour créer l'analgésie multimodale. Malgré l'ensemble de ces recherches, il persiste, que ce soit pour la douleur aigu? ou chronique, un certain nombre de patients insatisfaits de leur traitement. L'étude présentée par Boscariol et coll. est l'une des explications de ces échecs, la chronobiologie de la douleur. En effet, l'intensité de la douleur n'est pas constante sur le nycthémère. Ces auteurs ont observé un pic douloureux maximal à 08h00 du matin dans les suites d'hystérectomies, que ce soit pour la douleur statique ou dynamique. Ces résultats sont d'autant plus intéressants que la consommation de morphine précédent ce pic douloureux n'était pas moindre que sur le reste des 24 h.
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