Etude des causes des mortalités hivernales d'abeilles (Apis mellifera) en France en 1999 et 2000

摘要

Au cours des hivers 1998-1999 et 1999-2000, 41 élevages apicoles situés dans 19 départements francais ont sollicité notre aide en raison d'importantes mortalités de colonies ou d'affaiblissements sérieux Ces ruchers ont fait l'objet d'une enquête sanitaire et toxicologique (recherche des pesticides organochlorés, oiganophosphorés et des pyiéthrinoides de synthèse). Sur l'ensemble des ruchers étudiés, les maladies suivantes ont été recherchées : varroase (40 % des ruchers où la maladie a été diagnostiquée), mycoses (36 %), loque européenne (33 %), nosémose (31 %), loque américaine (30 %), paralysie chronique-maladie noire (19 %), couvain sacciforme (1 rucher sur 6) L'acariose des trachées n'a jamais été trouvée, La varroaseest la pathologie dominante, Elle est fortement associée à l'utilisation de traitements acaricides insuffisamment efficaces., La nosémose est un autre facteur d'affaiblissement important dont la gravité augmente lors de l'association avec Varroa destructor La paralysie chronique est actuellement plus fréquente et se rencontre dès la fin février, Les maladies du couvain participent aussi à divers titres aux mortalités hivernales ou aux affaiblissements En ce qui concerne les contaminants chimiques, seuls des résidus de fluvalinate ont été retrouvés dans les abeilles (5 fois sur 25) et dans la cire (19 fois sur 24), Bien que l'action de produits chimiques d'origines diverses affaiblissant les coionies au cours de l'année apicole et favorisant le développement des maladies ne soit pas à exclure, il apparait que plus de 75 % des ruchers affectés par des mortalités hivernales souffraient de pathologies graves et mal maitrisées.