Impact environnemental du traitement des eaux usées et de la dévolution des boues

摘要

L'épuration des eaux résiduaires urbaines s'accompagne de la production de boues, sous-produits du traitement. La quantité produite (1,1 million de tonnes de matières sèches (MS) par an en France en 2005) s'accroicirc;t en proportion de l'efficacité des traitements. En réponse aux évolutions réglementaires et pour satisfaire les attentes de l'opinion publique, les professionnels ont élaboré des solutions techniques pour réduire la production de boues, améliorer le conditionnement des produits (séchage, compostage) ou développer de nouveaux débouchés. Face aux alternatives techniques, les collectivités sensibilisées à la question du développement durable ont besoin de comprendre les incidences de chaque filière sur l'environnement. Pour répondre à cette question complexe, l'analyse de cycle de vie (ACV) constitue une approche normalisée intéressante (norme ISO 14040), d'autant plus qu'elle est évolutive et adaptable. Elle permet notamment de déterminer, dans un contexte donné, quelle solution est la plus adaptée en termes énergétique et environnemental. Sa méthodologie préconise notamment un inventaire de cycle de vie dont la réalisation est riche d'enseignement. En outre l'expression de différents impacts permet de les relativiser les uns par rapport aux autres. Cette méthode adaptée pour les impacts globaux ne doit pas faire oublier que les stations et les filières de dévolution sont soumises à des réglementations concernant l'impact local des émissions, et que ces réglementations sont respectées. Ce type d'approche est explicité et illustré ici par deux exemples: L'analyse environnementale d'une filière complète de traitement des eaux usées et des boues. La caractérisation du bénéfice environnemental de procédés permettant de réduire la quantité de boue (la RPB et la digestion) selon différentes destinations finales. L'analyse détaillée des valeurs d'impact obtenues montre cependant que ces méthodes sont insuffisantes à rendre compte des impacts locaux. Notamment, la prise en compte des flux d'éléments apportés sur le sol, sans considérations pour les conditions locales d'apport (spéciation des métaux, concentrations des apports et du milieu naturel) conduisent à attribuer aux pratiques d'épandage des impacts inducirc;ment élevés en matière d'écotoxicité. Par ailleurs, en passant en revue les différentes méthodes de calcul de ce même impact, on s'aperccedil;oit que les résultats sont divergents.