Du fait de l'évolution de la qualité des revêtements des conduites en acier, les installations de protection cathodique peuvent désormais être très réduites et économiques. Pour un faible investissement, un réseau peut donc être équipé d'un système de diagnostic et de suivi permanent des éventuelles dégradations de la conduite lors de son exploitation. Sur les conduites plus anciennes, revêtues de matériaux de moindre résistance d'isolement, la protection cathodique, qu'elle soit d'origine ou installée après quelques années d'exploitation, peut également permettre d'évaluer globalement l'évolution de la protection externe de la conduite. Un métal (conduites en acier, fonte ou béton à acirc;me en tocirc;le) en contact avec un milieu conducteur (sol ou eau) constitue une pile, siège de réactions électrochimiques appelées oxydation. Le principe de la protection cathodique consiste à rendre les conduites entièrement cathodiques en inversant l'effet de pile. Pour cela, les conduites sont amenées à un potentiel suffisamment négatif qui supprime tout risque de corrosion. Le controcirc;le du potentiel de la conduite et de l'intensité débitée permet de s'assurer de la bonne protection de la conduite. Cette méthode de diagnostic peut être visualisée sommairement par la méthode du défaut simulé et affinée par l'utilisation de détecteurs de défauts électromagnétiques. L'avantage d'une telle approche réside dans son caractère non destructif : le diagnostic initial peut être réalisé sans prélèvement d'échantillons de conduite et donc sans interruption de l'exploitation. Le suivi peut être permanent, l'acquisition des données étant simple et peu onéreux. L'expérience acquise sur plus de 10 000 kilomètres de conduites acier de réseaux d'irrigation et réseaux d'adduction d'eau illustre cette démarche.
展开▼
