Le champ captant des Ansereuilles, au Sud de Lille, participe largement à l'alimentation en eau de l'agglomération Lilloise qui compte 1,2 million d'habitants. Il exploite la nappe de la craie dans un secteur où la configuration nous amène à penser que le canal de la Deucirc;le serait susceptible de polluer la nappe de la craie par infiltration au travers des sédiments contaminés en métaux lourds. Deux campagnes ont été menées sur la Deucirc;le afin d'éclairer cette hypothèse. La première a consisté à prélever des vases de fond de canal de l'amont vers l'aval, entre Douai et Lille, afin de déterminer l'impact des rejets des industries lourdes situées près de Douai. La seconde campagne avait pour but d'étudier les vases et alluvions du fond de la Deucirc;le face aux forages des Ansereuilles afin de déterminer les concentrations en métaux et les risques de transfert en profondeur ou de relargage dans l'eau du canal. Les analyses de vases de l'amont à l'aval ont montré que les concentrations en métaux dans vases face aux industries sont très largement pollués en métaux lourds mais que ces concentrations décroissent fortement vers l'aval du fait du faible débit du cours d'eau et de la présence du canal d'Aire vers lequel l'eau s'écoule. L'étude des carottes de sédiments face aux Ansereuilles a montré une décroissance de la plupart des métaux avec la profondeur sauf pour le nickel, le chrome, le baryum et le strontium dont les concentrations sont constantes. Une extraction sélective montre que le nickel a une spéciation constante, essentiellement liée aux oxydes de fer et de manganèse, avec la profondeur alors que la spéciation du cadmium, du plomb, du cuivre et du zinc. Le nickel apparaicirc;t donc comme étant l'élément le plus mobile et ayant des propriétés différentes des autres métaux.
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