Alors que le Cnes et ses partenaires célébraient le 28 septembre la fin du gigantesque chantier ELA4, où sera mis en ?uvre à partir de l'an prochain le nouveau lanceur lourd européen Ariane 6 (cf. AC n° 2752), l'horizon est loin d'être dégagé pour le transport spatial européen : retard du vol inaugural d'Ariane 6 (aujourd'hui programmé au second semestre 2022),période de transition avec Ariane 5 de plus en plus réduite (plus que sept lanceurs disponibles), commandes de satellites de télécommunications géostationnaires toujours en berne (seulement six contrats ouverts à la compétition enregistrés depuis le début de l'année), concurrence internationale féroce, carnet de commandes d'Arianespace stagnant, et même une certaine discorde entre les Etats membres de l'Agence spatiale européenne sur la stratégie à adopter. .. Dans cette situation complexe et ? source d'angoisses ?, comme le reconna?t Sébastien Lecornu,le ministre des Outremer, ArianeGroup, le concepteur et fabricant d'Ariane 6, a d? prendre la décision de supprimer 600 postes d'ici 2022 (uniquement des départs volontaires), tandis qu'un accord franco-allemand conclu le 21 juillet (slir le mécanisme de soutien à l'exploitation d'Ariane 6) doit entra?ner le transfert de production du moteur Vinci (qui équipera l'étage supérieur du lanceur) du site normand deVernon vers celui de Lampoldshausen, dans le Bade-Wurtemberg, en Allemagne. Répercutée par les syndicats, l'inquiétude est palpable dans l'industrie, mais également au sein du Centre spatial guya-nais, qui génère entre 1 600 et 1 700 emplois directs liés au spatial à plein effectif, à travers une quarantaine d'entreprises. 80 des contrats de travail sont locaux, le reste correspondant à des contrats de mobilité. A l'année, le budget de l'ensemble de la base est de l'ordre de 400 M€, financés pour moitié par le secteur privé, pour l'autre moitié aux deux tiers par l'ESA et à un tiers par le Cnes sur fonds propres - soit un financement fran?ais de 55 sur le périmètre public.
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