Jean Hermetz, vous avez à l'Onera réalisé une étude sur Ampère (Avion à motorisation répartie électrique de recherche expérimentale) qui a débouché ensuite sur Dragon. Vous êtes-vous intéressés à l'avion régional jusqu'à présent ? Selon toute vraisemblance, c'est par cette catégorie d'appareils que l'avion électrique va commencer son exploitation ?Nous avons entrepris de premiers travaux autour de la propulsion électrique à la suite d'une étude de prospective, en 2012, qui concluait dans le sens que vous soulignez, en mettant l'accent sur la combinaison entre propulsion électrique et propulsion distribuée. Aussi, sur cette base, Ampère a servi de première investigation des thématiques scientifiques et technologiques d'intérêt premier que nous avions identifiées, notamment autour des avantages opérationnels de la propulsion distribuée et les compromis d'intégration aéropropulsive sous-jacents. Dragon a suivi, pour évaluer cette même technologie à l'autre bout du spectre d'intérêt, en l'appliquant au segment de marché SMR, qui constitue à lui seul une part importante du trafic aérien actuel, et qui aurait donc par extension l'impact principal en termes de réduction d'émission de GES [Gaz à effet de serre, NDLR]. L'objectif in fine est d'augmenter le rendement énergétique global des avions (consommer moins pour un même service rendu).Le régional constitue effectivement un segment qui se prête bien à la propulsion hybride électrique, et peut donc en permettre l'arrivée. Il est au milieu de ce spectre que nous étudions et une thèse est en cours en collaboration avec ATR sur ce sujet.
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