Une thérapie ciblée pour les cancers du poumon à petites cellules ?*

摘要

Les cancers bronchiques à petites cellules (CBPC) sont un peu les mal aimés des oncopneumologues : la majorité des efforts sont dédiés aux non à petites cellules (CBNPC)... Cancers neuroendocrines, ne représentant que 20 % des cancers bronchopulmonaires, pratiquement toujours liés au tabac, avec une survie à cinq ans de 5 à 6 %, inchangée depuis 30 ans, et une absence de mutations oncogéniques ? actionnables ? à l'image de celles des adénocarcinomes, les CBPC offrent pourtant un champ d'investigation passionnant : il suffit de s'éloigner des sentiers battus et de réfléchir au fait que les mutations oncogéniques majeures rencontrées dans ces cancers sont celles des gènes TP53 et RB1... et que le contr?le du cycle cellulaire est donc au premier plan. Une caractéristique des CBPC est leur chimiosensibilité initiale élevée, deux fois supérieure à celle des CBNPC : 50 à 70 % de réponses à la première ligne de traitement, faite d'un sel de platine et d'étoposide, mais suivie d'une chimiorésistance rapidement installée et quasi-constante. Pourtant, un point important est souvent négligé : si la résistance au platine s'installe un peu tardivement (plus de 90 jours après la fin de la première ligne), la seconde ligne (le topotécan le plus souvent, mais d'autres composés sont également actifs) est plus souvent active et ses effets plus durables que si la résistance est d'installation précoce. Deux catégories de CBPC existent, comme on le voit, mais aucune donnée ne semble pouvoir les différencier.