Un eden agricole massacré

摘要

Trente ans sous le joug du despotisme de Saddam ont suffi à mettre à genoux une agriculture au potentiel splendide. Aujourd'hui elle peine à se relever de tous les maux qui lui ont été infligés et l'effort de reconstruction ne pourra pas pallier toutes les destructions. L'Irak, qui signifie littéralement en arabe >, abonde en ressources agraires. Cette terre nourricière généreuse, considérée comme le berceau de la civilisation, comprend plusieurs régions. La plus célèbre, la Mésopotamie, c'est-à-dire l'entre deux fleuves, est d'une surface d'environ 100 000 km~2. Cette plaine, alimentée par les eaux du Tigre (1 850 km de long dont 1.418 en Irak) et de l'Euphrate (2 350 km de long dont 1.213 en Irak) profite d'un apport plu viorne tri que et nival de l'ordre de 74 milliards de m~3 par an mais avec une forte irrégularité intra - et inter - annuelle de débits. Pêche et élevage s'ajoutent aux rizières (qui produisent une variété de riz long, fin et parfumé, le riz >, dont on dit qu'il est le meilleur et le plus nourricier du monde.) Au nord du pays, avec des sommets culminant à 3 607 m, les massifs du Kurdistan présentent des territoires cultivables exigus et des paturages d'accès difficile. Dans l'avant-pays, constitué de plaines et collines vers Mossoul et Kirkuk, la pluviométrie permet une agriculture sèche propice au blé et à l'orge mais aussi aux vergers de pommes, de cerises, de prunes et de grenades. Au sud, une région de marais,abritant une civilisation millénaire a été complètement dévastée. Elle incarne à elle seule l'outrage fait au pays.