Des conditions de travail remises à neuf

摘要

IL EST LOIN le temps où Éric Blaise a décidé de s'installer à son compte pour reprendre la carrosserie de Kerthomas à côté de Vannes dans le Morbihan. On est alors en 2004 et, à l'époque, avec quinze ans d'expérience dans le métier, l'entrepreneur est seul pour faire tourner son affaire. Aujourd'hui, avec sa femme Véronique, il gère deux entités: les carrosseries de Kerthomas et Jouannic. Elles comptent au total 18 salariés, dont quatre apprentis, qui interviennent sur plus de 2000 véhicules par an. L'une des raisons de ce succès est certainement à chercher du côté des conditions de travail. « Dans la carrosserie, il est complexe de recruter. Et parfois encore plus de retenir les compétences, estime Véronique Blaise. Si les gars sont contents de venir le matin, on a de bons atouts en main pour les faire rester. » « Et du point de vue du pré-venteur que je suis, même si par la suite ils changent d'entreprise, c'est une bonne chose, ajoute Jean-Louis Dupont, contrôleur de sécurité à la Carsat Bretagne. Car ils deviennent promoteurs des solutions de prévention dont ils ont bénéficié. » Mais avant toute chose, si Éric Blaise a souhaité faire évoluer les conditions de travail dans ses entreprises, c'est parce qu'il en avait assez de travailler à genoux, dans le froid, et de respirer des poussières de ponçage et des solvants.