Stratégie de Lyonnaise des Eaux liée au risque de présence de Cryptosporidies dans les ressources

摘要

Là découverte, ces dernières années, d'épidémies de crypto-sporidiose dans divers pays a conduit l'ensemble des acteurs du monde de l'eau à faire des recherches sur la détection des oocystes, et à évaluer leur présence dans les ressources, en particulier dans les eaux superficielles et les eaux souterraines influencées par les eaux de surface. Dans le même temps, les responsables de la santé publique ont fait évoluer la législation sur les eaux destinées à la consommation humaine, en intégrant des contraintes complémentaires. Ainsi, au niveau européen, la directive 98/83/CE du 3 novembre 1998 précise, dans son article 4, que « les eaux destinées à la consommation humaine sont salubres et propres si elles ne contiennent pas un nombre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant un danger potentiel pour la santé des personnes... » De plus, si les eaux proviennent d'eaux superficielles ou sont influencées par elles, les Clostridium perfringens sont recherchés comme indicateur potentiel de la « présence de micro-organismes pathogènes, par exemple des Cryptosporidium». Enfin, un commentaire particulier est intro- duit sur le paramètre indicateur turbidité qui doit être acceptable pour le consommateur (annexe I partie C) : « En cas de traitement d'eau de surface, les États membres devraient viser une valeur paramétrique ne dépassant pas 1 NTU dans l'eau au départ des installations de traitement». Le projet français de transposition de cette directive s'orienterait vers une valeur encore plus stricte de 0,5 NTU au point de mise en distribution. En Angleterre, le distributeur d'eau peut être poursuivi pour « criminal offense » si plus de 10 oocystes de cryptosporidies sont analysés dans 100 litres d'eau mise en distribution. Compte tenu de l'ensemble de ces éléments, Lyonnaise des Eaux a défini une stratégie d'actions développée dans ses « Pratiques recommandées» diffusées dans l'ensemble de ses exploitations. Elle se décompose en deux points essentiels. ① Obtenir une classification des sites de production d'eau potable en termes de niveau de risque potentiel associé à l'éventuelle présence de cryptosporidies. Les critères utilisés pour réaliser cette classification sont les caractéristiques de la ressource et la chaîne de traitement associée. À partir de cette classification, une priorité est définie pour mettre en place un suivi analytique des cryptosporidies et les actions correctives ci-après. ② En fonction du niveau de cryptosporidies mesuré, un programme d'actions est précisé sur le court, moyen et long terme.