Dix ans après l'ouverture du marché de l'assainissement non collectif [ANC] aux dispositifs compacts, venus concurrencer la filière traditionnelle des fosses septiques avec filtre par le sol et le sable, l'ANC aborde une nouvelle étape de son histoire. La réglementation sur les autorisations de mise sur le marché (les «agréments») est en passe d'être modifiée, tandis que la filière cherche à se profession-naliser, dans la foulée de l'étude de suivi in situ réalisée par l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea) entre 2011 et 2016. À plus long terme, une nouvelle tendance se dessine : l'apparition de nouvelles solutions d'assainissement «décentralisé», intermédiaires entre l'individuel et le collectif. Ces évolutions n'ont rien d'anec-dotique : 5 millions de foyers non raccordés aux égouts sont concernés, souvent situés en zone rurale. Chaque année, environ 100 000 nouvelles installations d'ANC auraient lieu en France, selon Gwénaël Le Viol, directeur marketing du Premier Tech Aqua, pionnier du dispositif agréé de filtrage «compact» à base de fragments de coco. La moitié environ seraient des dispositifs compacts agréés et l'autre moitié des dispositifs traditionnels.
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