Risque d'erreur sur un diagnostic de non-conformité en chlorure de vinyle

摘要

Dans les réseaux d'eau potable, les tubes en polychlorure de vinyle (PVC) fabriqués avant 1980 peuvent présenter des taux résiduels élevés en chlorure de vinyle. La migration de ce composé vers l'eau conduit, dans certains cas, au dépassement de la limite de qualité au robinet. Depuis 2012, des diagnostics sont réalisés aux points où le risque de non-conformité est le plus élevé. En fonction du résultat de l'analyse, un ou deux prélèvements suffisent à classer le point comme conforme. Or les concentrations mesurées pendant plusieurs années sur un même point présentent une forte variabilité. Cette variabilité ne s'explique pas uniquement par l'incertitude de la mesure ni par la variation de température, mais également par l'hétérogénéité des tubes en PVC. La contamination de l'eau dans le réseau fluctue ainsi de manière indéterminée suivant le temps de contact et le niveau résiduel en chlorure de vinyle de chaque tube en PVC. La représentation de la circulation de poches d'eau à différents niveaux de contamination permet d'estimer le risque d'erreur sur le diagnostic de ce point à partir d'un seul prélèvement. Si ce risque diminue lorsque la température de l'eau augmente, la probabilité de classer ce point conforme alors qu'il ne l'est pas, reste au minimum de 20%. La gestion des non-conformités sur la base d'un prélèvement est donc critiquable, car elle sous-évalue le risque à long terme. Chlorure de vinyle Diagnostic Variabilité Réseau d'eau potable Limite de qualité Non-conformité.