Treize projets ont été retenus en 2013 dans le cadre de l'appel à projets «Innovations et changements de pratiques: lutte contre les micropolluants des eaux urbaines» porté par l'Agence française pour la biodiversité [AFB] et les agences de l'eau. Le programme de recherche Regard, «Réduction et gestion des micropolluants sur la métropole bordelaise» est l'un d'entre eux. D'une durée de 4 ans et doté d'un budget de 3,3 millions d'euros, il a réuni des acteurs issus de domaines très variés. Mélodie Chambolle, directrice du Lyre, le centre de recherche et d'innovation de SUEZ, introduit la journée de restitution en évoquant ainsi l'envergure du projet: un consortium de neuf partenaires1 et plus d'une centaine de personnes impliquées, dont 80 chercheurs. L'acronyme du projet fait donc sens : ce sont autant de regards qui se sont entrecroisés autour d'un même objet d'étude : les micropolluants. Guillaume Choisy, directeur général de l'agence de l'eau Adour Garonne, en rappelle leur définition : «ce sont des composés synthétiques ou naturels [mais alors apportés en excès par l'homme dans les milieux) qui ont la particularité d'être actifs à des doses très faibles - de l'ordre du μg/L - et qui engendrent des impacts sur la biodiversité.» Une pollution qui reste méconnue comme le montrent le micro-trottoir et le diagnostic sociétal présentés durant la matinée.Ce qui est vrai pour le grand public l'est également pour la communauté scientifique : les connaissances sur cette pollution restent très parcellaires. En témoignent les réglementations qui leur sont propres dans les directives cadres sur l'eau : « même si elles sont en évolution permanente, elles ne concernent qu'un nombre réduit de composés alors que nous sommes confrontés à des centaines voir des millions de molécules» explique Mélodie Chambolle.
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