La décision d'intervenir est prise au cas par cas

摘要

Pourquoi n'opère-t-on pas préventivement un patient dont on sait qu'il court un risque de rupture d'anévrisme ? Bien que cette pathologie soit fréquente et les articles publiés dans la littérature nombreux, il est encore difficile de préciser le risque de rupture d'un ané-vrisme et l'influence des différents facteurs aggravant ce risque. Mais on estime qu'une fois l'anévrisme repéré le risque de rupture est de l'ordre de 1 % par an : en clair, dix ans plus tard, le risque s'élève à 12 96, vingt ans plus tard à 24 %... Parallèlement, l'intervention endovasculaire (lire page ci-contre) n'est pas sans danger : l'embolisation d'un ané-vrisme non rompu entraîne en effet le décès d'un malade sur cent, et près de deux patients sur cent gardent des séquelles. In fine, la décision dépend donc de nombreux paramètres (l'âge et l'état du patient, la taille et la localisation de l'anévrisme, les facteurs de risque associés, comme l'hypertension artérielle ou le tabac...). En l'absence de données scientifiques, la décision est toujours prise au cas par cas. L'indication du traitement endovasculaire, qui représente aujourd'hui 90 % des interventions sur un anévrisme non rompu, ou de l'abstention, doit finalement être décidée en réunion multidisciplinaire. Dans les faits, le choix est très lié aux équipes : un même patient sera opéré ou non selon l'endroit où il consulte.