Coup de chaud sur les data centers

摘要

Ce sont deux trous dans la montagne, à peine visibles depuis les eaux du fjord qui lèchent le pied des falaises de granit. Il s'agit des entrées d'une ancienne base de l'Otan, un gigantesque entrepôt de munitions creusé sous 200 mètres de roche au cœur de l'ile de Rennesoy, à un peu plus de vingt kilomètres du port pétrolier de Stavanger, en Norvège. Ces 22 000 mètres carrés répartis en cinq galeries ont perdu leur usage militaire en 1994. Pourtant, l'impressionnante porte en béton fonctionne toujours, dotée d'un sas électronique avec identification par empreinte digitale et détecteur de poids. Car ce bunker, capable de résister à un événement sismique comme à une attaque nucléaire, est toujours en service. Sauf qu'à la place des torpilles, il abrite des serveurs informatiques stockant les données en provenance du monde entier : finance Qa banque norvégienne DNB) ; opérateurs de télécommunications ; industriels 0a CGG, dont le siège est à Paris) ; fournisseurs de services sur Internet... C'est le groupe norvégien Smedvig qui a racheté le site pour y ouvrir en mai 2013 le centre de traitement de données (« data center») Green Mountain, occupant pour l'heure la moitié de l'espace disponible. Dans une salle spéciale, la fibre optique de six opérateurs de télécommunications connecte le centre au réseau mondial.