L'empire de l'intelligence artificielle

摘要

Officiellement, tout commence en 1956 quand Marvin Minsky, John McCarty, Allen Newell et Herbert A. Simon animent un atelier d'été à l'université de Dartmouth (États-Unis) consacré à une nouvelle discipline : l'intelligence artificielle (LA). Mais les choses avaient commencé bien avant : le neurone formel de Warren McCulloch et Walter Pitts en 1943, le jeu de l'imitation d'Alan Turing dans la revue Mind en 1950, le premier programme d'échecs en 1951, etc. Aujourd'hui, pas une semaine ne passe sans qu'un laboratoire académique, Google, Facebook ou Microsoft ne révèlent un projet époustouflant en IA. Celle-ci est pourtant loin d'avoir connu une évolution linéaire ! Périodes de progrès et phases de stagnation se sont succédé. Jusqu'à l'avènement d'Internet. Les algorithmes d'apprentissage ont soudain eu à disposition quantité de données à brasser pour s'entraîner. En parallèle, les processeurs graphiques (GPU), très puissants, ont été utilisés pour les calculs. Résultats, entre autres : les progrès fulgurants du deep learning (apprentissage profond) en 2011-2012, la victoire d'un algorithme contre un champion du jeu de go en 2016, des interfaces vocales dans les smartphones, des algorithmes créateurs de musique... Tout paraît possible, y compris le pire ! L'IA étant en effet propice aux fantasmes, des inquiétudes n'ont pas tardé à s'exprimer notamment par la voix de l'Américain Elon Musk, créateur de Space X et Tesla. Les spécialistes l'assurent cependant : l'IA « forte » - autrement dit la prise de pouvoir par les machines -n'est ni pour demain, ni pour après-demain (lire S. et A n° 847, septembre 2017).