« Si l'antimatière 'tombe' vers le haut, les changements sont drastiques pour l'univers primordial »

摘要

"Au fil des années, l'idée d'une antimatière qui "tombe" vers le haut est devenue beaucoup moins invraisemblable. Elle est à l'origine du modèle d'Univers dit de Dirac-Milne, que nous avons élaboré. Quelles en sont les conséquences ? Pour l'Univers d'aujourd'hui, pas grand-chose : pour le modèle cosmologique standard, notre époque est extrêmement proche d'un Univers vide, avec autant de masses positives que négatives. En revanche, pour l'Univers primordial, les changements induits sont drastiques : la nucléosynthèse, fabrication des éléments nucléaires légers, ne dure plus 3 minutes... mais environ 30 ans. Or on sait depuis 1998 que la nucléosynthèse d'un Univers sans accélération ni décélération est étonnamment proche de celle du modèle cosmologique standard. Le principal problème était l'absence de deutérium, un élément très fragile, justement produit par l'annihilation matière-antimatière à la frontière des domaines. Plus besoin par ailleurs d'envisager la phase d'« inflation » du modèle standard : l'Univers de Dirac-Milne est en permanence au bord de l'inflation, avec un horizon à distance infinie qui permet d'expliquer l'homogénéité de l'Univers des premiers instants. Autre conséquence, l'asymétrie matière-antimatière existe bien mais reste un effet très faible. L'antimatière elle-même survit en quantités égales à la matière, là aussi en complète opposition avec le modèle standard, restant confinée en de grands nuages froids séparés de la matière par de grands vides, ou zones de déplétion. Enfin, plus besoin d'invoquer une « énergie noire », cette énigmatique entité qui accélère l'expansion de l'Univers, remplacée par l'effet répulsif de l'antimatière, ni même de "matière noire", cette masse censée expliquer les grandes structures, introuvable depuis plus d'un demi-siècle. »