Comment prévoir les fureurs du Soleil

摘要

Notre étoile, depuis plusieurs mois déjà, semble comme endormie. Il n'y a eu quasiment aucune « tache » à la surface du disque solaire — ces zones sombres qui peuvent être plus grandes que la Terre, témoignent d'une intense activité magnétique et constituent une sorte de baromètre des humeurs du Soleil. Cette léthargie survient en réalité de façon régulière : elle est rythmée par des cycles pouvant durer de huit à quatorze ans, soit tous les onze ans en moyenne. D'ici à quelques mois, entre fin 2019 et l'été 2020 augurent les experts, les taches devraient donc réapparaître. Et elles seront de plus en plus nombreuses à mesure que l'étoile approchera de son pic d'activité, dans cinq ou six ans présume-t-on. Les éruptions solaires seront alors particulièrement impressionnantes, libérant des jets de matière filant à 1500 km/s. Puis le Soleil deviendra à nouveau « silencieux », comme c'est le cas actuellement. « Les astronomes guettent avec fébrilité le redémarrage de la machinerie solaire ! confie Etienne Pariât, chercheur CNRS à l'observatoire de Paris. Car même si ces cycles sont connus depuis 250 ans, ils sont capricieux et nous avons toutes les peines du monde à les expliquer et à les anticiper. » Aucun modèle n'est encore parvenu à prévoir le début ou l'acmé d'un cycle solaire, pas plus que le nombre de taches, la violence des éruptions, etc. « Et malgré d'importants efforts consentis ces dernières années, rien ne garantit que les prédictions seront meilleures pour le cycle qui vient », note l'astrophysicien.