Le temps qu'il fera demain, à 100 mètres près

摘要

Passer de l'échelle du kilomètre à celle de la centaine de mètres pour les prévisions météo : voilà l'ambitieux objectif que s'est fixé Météo France à l'horizon 2030. Pour y parvenir, l'agence va débourser 149 millions d'euros pour l'acquisition et la maintenance d'un nouveau supercalculateur. L'annonce a été faite par Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique peu après les inondations qui ont ravagé l'Aude en octobre — mais le projet était en réalité en gestation depuis 2016. Pour réaliser des prévisions fiables, la puissance de calcul est le nerf de la guerre. Elle sera ici multipliée par cinq. Elle servira à faire tourner avec plus de précision des modèles physiques permettant d'estimer l'évolution de l'atmosphère à partir d'observations (par exemple satellitaires) en plusieurs points, à un instant donné. Mais ce n'est pas tout. Météo France va aussi changer son approche de la prévision : l'idée est de passer d'une prédiction dite déterministe où l'on réalise une seule simulation, à une prédiction «probabiliste» où l'on multiplie les simulations en faisant légèrement varier les conditions initiales. «On cherche ainsi à estimer le risque d'événements rares mais potentiellement dangereux», explique Marc Pon-taud, directeur de la recherche de Météo France et du Centre national de recherches météorologiques (CNRM). Une approche déjà exploitée pour déclencher les alertes vigilance.