C'EST À VOIR

摘要

C'est un drôle de jeu imaginé en 1961 par l'architecte et inventeur américain Richard B. Fuller. Le World Game consiste à résoudre les problèmes du monde en proie à la surpopulation et à la répartition inégale des richesses en brassant toutes les données statistiques possibles : énergie, productions, météorologie, infrastructures, services... « Il imaginait que l'on pouvait contrôler le monde par les données, ce qui bien sûr n'arrivera jamais... », ironise Frédéric Migayrou, commissaire de Coder le monde. Cette exposition consacrée au code informatique montre tout ce qu'il s'est passé entre les premières machines à calculer de Pascal et de Leibniz et notre univers ultraconnecté, façonné par les algorithmes et les... données. Elle est organisée autour de cinq thématiques : musique, architecture, littérature, computer art et chorégraphie. On passe de maquettes de projets urbains générées par informatique aux premières lettres d'amour écrites par ordinateur en 1952 ou aux compositions musicales algorithmiques de Iannis Xenakis. L'espace consacré à l'art « informatique », dont la première exposition phare date de 1968, est peut-être le plus surprenant. Le distinguo est parfois difficile entre l'objet artistique et l'outil professionnel, comme avec l'installation Mine The Scrap. Imaginant un processus de recyclage de rebuts à base de vision par ordinateur, il aboutit à la production de structures fonctionnelles inattendues. Le projet a été décliné en un logiciel qui pourrait bel et bien servir en matière de construction ou de design.