Des plantes plus résistantes sans pesticides ni OGM

摘要

Fini les engrais chimiques, fini les pesticides, fini les OGM ! Pour la start-up toulousaine Micropep Technologies, l'avenir des traitements pour les plantes passe par les... peptides. Ces polymères d'acides aminés plus petits que les protéines, synthétisés naturellement par les plantes, agissent sur l'expression des gènes, notamment ceux régulant la germination, la floraison, ou la fructification, mais aussi ceux dont dépendent les défenses naturelles des végétaux contre les pathogènes. Le 6 mars, la start-up a levé 4 millions d'euros auprès de sociétés de capital-risque pour les développer. « L'idée, c'est de les inoculer en plus grand nombre pour rendre les plantes plus résistantes », révèle Laurent Thomas, directeur général de Micropep Technologies. À l'origine, une découverte du Laboratoire de recherche en sciences végétales (unité mixte CNRS/université de Toulouse) publiée en 2015 dans la revue Nature. Les chercheurs découvrent alors que des peptides, que l'on pensait être des déchets de la cellule, agissent temporairement sur l'activité de gènes bien précis. Ces petits peptides sont baptisés « microPEP », ou miPEP en abrégé. Ils sont spécifiques à chaque plante (qui en compterait quelques centaines de différents) et n'agissent donc que sur celle-ci, sans risquer de modifier tout un écosystème.