L’éclairage biologique des activités mentales: réduction ou mise en perspective ?

摘要

Le rapport entre les facultés psychologiques de l’être humain et les caractéristiques biologiques qui les sous-tendent s’ancre dans le questionnement philosophique traditionnel des rapports de la matière et de l’esprit, avec son corollaire éthique de la question de la liberté et du déterminisme. L’appréhension neurobiologique des activités mentales se trouve ainsi être une nouvelle manière, celle de notre époque, d’articuler les rapports du biologique et du psychique. Dans ce domaine, force est de constater que c’est souvent à partir de postulats ontologiques implicites, ou tout au moins de partis pris épistémologiques, pas toujours conscients, que vont découler les différentes positions observées moniste ou dualiste, fonctionnaliste, réductionniste, éliminativiste, identité des types... et autres variations plus ou moins raffinées. Ayant conscience de ces écueils, on peut toutefois chercher à mettre en évidence des analogies de structures au travers des différents niveaux du vivant et du mental. Ainsi, en vat-il du déséquilibre énergétique « entretenu » pour la survive de la cellule; des rapports dynamiques et complémentaires entre les fonctions homéostatiques et allostatiques des organismes vivants; de la tension entre les mécanismes complémentaires cérébraux, nécessaires à toute cognition, qui sont ceux servant à la représentation et ceux servant à la localisation d’un object dans l’espace. Tous ces phénomènes présentent certaines analogies de structures, bien qu’étant à l’œuvre à des niveaux différents du vivant.