Enquête cosmique sur les origines de la vie

摘要

«Nous sommes tous des poussières d'étoiles. » Cette célèbre phrase de l'astro-physicien Hubert Reeves pourrait connaître une nouvelle actualité grâce à... Philae, qui s'est posé avec succès sur la comète « Tchouri » le 12 novembre 2014. Lorsque les données du petit atterrisseur de l'ESA, largué par la sonde Rosetta, seront analysées, les scientifiques connaîtront en effet la composition réelle d'une comète en molécules organiques (voir le lexique ci-dessus)... et peut-être même en acides aminés, puisque l'on sait désormais que la comète en est « riche » (lexique). Car ces molécules, qui entrent dans la composition des protéines dont nous sommes formés, passionnent les astrophysiciens qui tentent de les traquer dans le cosmos pour retrouver ces premières « briques » à l'origine de la vie. Nées dans les nuages de gaz entre les étoiles, puis incorporées dans les comètes et astéroïdes, elles ont finalement été apportées sur Terre par ces derniers qui ont copieusement bombardé notre planète il y a environ 4 milliards d'années. La mission américaine Stardust (2004) a d'ores ou déjà rapporté de la glycine retrouvée dans la chevelure d'une comète. Plus récemment, l'équipe d'Arnaud Belloche, de l'Institut Max-Planck à Bonn (Allemagne), et des scientifiques de l'université Cor-nell (États-Unis) ont ramené dans leurs filets une étrange molécule qui focalise toutes les attentions depuis la publication des résultats dans Science en septembre 2014 : du cyanure d'isopropyle (isopro-pyl cyanide en anglais).